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Page:Yver - Dans le jardin du feminisme.djvu/48

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toute poésie, de toute littérature et de toute création de l’esprit, c’était la Femme. Elle était dépourvue de l’autorité qui mène les foules et ne légiférait point, mais elle se tenait auprès du législateur et il est impossible de déterminer la part immense qu’a prise son conseil ou le simple influx de sa présence dans les lois.

Les pays où l’esprit de la Chevalerie n’a pas régné et qui ont relégué la femme au harem ou dans l’esclavage, pour composer en quelque sorte une société essentiellement masculine, n’ont donné qu’une civilisation rude et bornée, stérile, incapable de progression ou d’évolution, dévorée d’intérêts grossiers et à base de force animale.

Par opposition, qu’on relève tous les caractères des sociétés où la Chevalerie a régi les mœurs, et on y verra la politesse, le désintéressement, l’élévation morale, la vitalité et le triomphe des valeurs spirituelles qui sont certainement les apports de la femme dans la collaboration sociale.

Ce serait donc une injustice et une ingra-