Page:Yver - La Bergerie.djvu/135

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et mythologique des lares qui arrivent et s’implantent : « Rosine est ici, se disait Frédéric » et il faisait semblant de lire dans le Glossaire des lignes qu’il ne voyait pas… La nuit était venue sans qu’il pensât à tourner le bouton électrique. La porte s’ouvrit. Il se retourna en tremblant. C’était Chapenel.

« Beaudry-Rogeas, dit-il, m’envoie vous prier de rester dîner ici ; il veut vous faire connaître sa fille et vous présenter à sa sœur. »

Sur-le-champ l’auteur de Dona Pia redevint grand homme et le dîner de Croix-Martin fut oublié pour le dîner de Rosine. Ce furent des minutes de grand trouble. Frédéric aurait préféré demeurer seul, mais Chapenel ne paraissait pas plus disposé à le laisser, qu’un homme qui eût quelque chose à dire. Il s’attardait dans la pièce, grattait de l’ongle une dorure, cherchait des titres au dos des reliures dans les bibliothèques, feuilletait les pages détachées où se voyait l’écriture d’Aubépine, large et ronde.

« Vous allez connaître Mlle Beaudry-Rogeas, dit-il à la fin, vous me direz ce que vous pensez d’une telle personne.

— La petite Rosine ? » demanda Frédéric étourdiment.

Chapenel haussa les épaules.

« Est-ce que je parle d’une enfant ? C’est Lydie que je veux dire. Voilà une intelligence,