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Page:Yver - La Bergerie.djvu/186

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Frédéric se dit : « Je lui parlerai plus tard », et il répondit :

« Il me tardait aussi de vous revoir, maître, et de reprendre mes devoirs près de vous, si heureux que je fusse là-bas, parmi les miens. Ma jeune cousine a épousé le meilleur.

— Pardon, interrompit Beaudry-Rogeas qui suivait son idée et avait bien plus de choses à dire qu’il n’en avait à écouter, comme nous sommes fort pressés, je vais au plus vite. Je vous le répète, vous arrivez fort bien. Imaginez que j’organise un concert ici, et que j’étais seul pour tout, les invitations, les courses, les préparatifs, la composition. Nous aurons Ménessier, mon cher, Ménessier qui dirigera lui-même sa symphonie parisienne, et le Miserere de David, de Croix-Martin. C’est pour ma sœur que je veux distraire pendant son séjour ici. Elle-même chantera l’Appel de Bethsabé, et Croix-Martin a accepté de venir. Nous aurons aussi Gado. »

Frédéric sentit un peu de fièvre lui battre aux tempes. Il n’était vraiment plus séant à lui d’interrompre Beaudry-Rogeas pour lui déclarer qu’il allait devenir cultivateur. Il murmura :

« Maître, pardonnez-moi de n’avoir pas été présent lorsque vous aviez besoin de moi mais est-ce que M. Chapenel… ?

— Oh ! vous comprenez, mon cher, que ce