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Page:Yver - La Bergerie.djvu/231

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ne désirait plus qu’une chose, s’en aller très vite, perdre la fatigante, l’obsédante vision de Paris, se plonger, s’abîmer dans la limpide vie de là-bas, retrouver Camille, serrer dans ses bras sa petite fiancée.

Il retourna très délibéré à l’hôtel Beaudry-Rogeas. Le prochain départ s’accusait partout. Des toiles grises couvraient les tapis, les objets d’art portaient des robes de mousseline, le camphre pleuvait ; la housse régnait partout et le valet de chambre, à genoux par terre, pliait les tentures.

« Monsieur est déjà à son cabinet », lança-t-il à Frédéric.

Il s’y rendit. Beaudry-Rogeas classait et emballait les notes portant l’écriture du jeune homme. Il ne se dérangea pas à son entrée.

« Tenez, mon cher, arrangez donc cela vous-même ; vous l’en retrouverez mieux là-bas.

— Cher maître, reprit Frédéric hésitant, c’est que… je ne pourrai sans doute pas partir avec vous.

— Allons donc !

— Je suis appelé précipitamment à Paris} ; et je crains même que nous n’ayions à nous dire un définitif adieu.

— Mon petit Frédéric, s’écria l’écrivain, je vous ai déjà affirmé que ce n’était pas possible ; voyons, vous le savez bien ! Ces choses-là ne se font pas. Est-ce que vous avez à vous