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Est-il permis de m’inquiéter de la sorte ! »
Camille courut à elle en rougissant ; sa robe longue balayait les feuilles.
« Marraine, ne nous grondez pas, je vous en prie ! »
Et elle ajouta, suprêmement heureuse :
« Je vous présente mon fiancé. »
Il y eut une effusion ici-même, sous les arbres ; les lueurs tournantes de la lanterne éteignaient le clair de lune alentour, pendant que la bonne tante serrait sur son cœur le neveu prodigue. Camille essuyait des larmes de joie ; le vent tiède charriait des odeurs potagères ; la terre était lumineuse et irradiée, pendant que la lune ne paraissait plus là-haut qu’un petit disque retréci, diminué, qui s’évanouit.
Au loin, les deux notes langoureuses du crapaud se perdaient dans la campagne.