Page:Yver - La Bergerie.djvu/282

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qu’ensemble. Quand je vois autour de moi la Bergerie si triste, le mois de novembre ayant fait partout son œuvre noire, j’ai peur que ce retour ici ne vous navre. Et pourtant c’est vrai, c’est sûr ; si nous vivons l’un et l’autre dans quinze jours, ce sera l’un près de l’autre.

Déprimé, abattu, les yeux rougis, Frédéric montra, sans rien ajouter, cette lettre à Lydie. Il était sans force, sans volonté, découragé de tout.

« Vous resterez, Frédéric, supplia Lydie, vous resterez. Cette petite est touchante, mais sait-elle ce que c’est que d’aimer ! Elle souffrira, mais cela peut-il se comparer, dites, cela peut-il se comparer à ce que nous souffririons !

— Il faut ! essaya-t-il de dire, accablé.

— Plus tard peut-être… n’y songez pas. Restez. »