Page:Yver - La Bergerie.djvu/283

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XIX

Il resta. Il resta une semaine après les six semaines promises, et la comédie la plus atroce commença de se jouer entre l’hôtel de Beaudry-Rogeas et Parisy. Frédéric écrivit des lettres de mensonge, des lettres de parjure ; il promettait son retour, donnait des dates absolues et signait à Camille des mots, des phrases amoureuses. Puis les jours vinrent s’ajouter aux jours, il ne partait pas. Camille lui répondait des choses raidies d’énergie et de stoïcisme. Sa charité confiante oubliait sa peine ou la dissimulait, pour ne gêner en rien les projets de son ami. « Ne tenez pas compte de moi, de mon chagrin, faites là-bas tout ce que vous devez ; je suis courageuse », lui écrivait-elle. Il la remercia et demanda un mois de délai. Il trompa jusqu’au loyal de Marcy, auquel il raconta qu’ayant laissé des dettes à Paris, il voulait avant le retour s’en acquitter au moyen