Page:Yver - La Bergerie.djvu/36

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jusqu’au plus intime de sa vie ; le nombre de ses poules, le nom de ses chevaux et l’âge de ses deux filleules, deux orphelines, petites-cousines des plus éloignées qu’elle avait recueillies et élevées : Laure et Camille, dix-huit et quinze ans, un ange et un démon, disait-elle, Frédéric savait encore que la Bergerie lui était ouverte et qu’on l’y attendait à sa prochaine permission. Ce soir-là, il oublia de faire ses comparaisons ordinaires entre l’Être et le non-Être ; mais il y a fort à penser que, les eût-il faites, sa conclusion ne se fût pas trouvée du même côté que de coutume.