Page:Yver - La Bergerie.djvu/77

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VI

Comme il ne devait pas loger chez son nouveau maître, mais seulement lui consacrer ses journées, avant de retourner chez elle, sa tante l’installa dans un petit hôtel-restaurant voisin. Il y prit, au quatrième étage, une chambre tapissée de papier bleu et gris, avec deux fauteuils en reps rouge, une table de bois blanc recouverte d’un tapis vert, et un lit vêtu d’indiennes jaunes. Ces laideurs si proches du bon goût opulent vu chez le romancier causèrent en lui des abîmes de confusion, d’envie et d’ambition. Il quitta le premier jour avec délice cet ameublement mortifiant pour l’hôtel du grand homme. Il était dix heures du matin ; le valet de chambre hésitait à l’introduire. Il fallut l’ordre exprès du maître de maison pour qu’on le reçût.

Frédéric, d’un coup d’œil, vit en entrant la chambre toute blanche en désordre, le lit défait,