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VII

Penché sur le marbre d’une commode, ayant sous sa plume un papier cuir imprégné de talent comme les gens célèbres savent en avoir pour les lettres, Frédéric écrivait, sous la dictée de Beaudry-Rogeas qui, du cabinet de toilette voisin, tout en s’inondant sous l’éponge, lui lançait ses phrases. La missive s’adressait à sa fille… Entre deux cascades d’eau sur les cuvettes de marbre, on entendait :

« Ma chère petite Rosine. Ton papa s’ennuie bien de toi — je voudrais que ta grand’mère et toi veniez me voir — on me dira si mademoiselle est contente de toi, de tes progrès. J’espère que tu ne t’ennuies pas trop l’hiver à la campagne. Il ne faudra plus que M. Chapenel te fasse peur — dis-toi bien qu’il est très bon sous son aiç sévère. J’ai depuis quelques jours un autre jeune secrétaire que tu verras et que tu trouveras très gentil,