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Page:Yver - La Bergerie.djvu/99

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Frédéric hasarda :

« Ce sera toujours la grosse question. »

Chapenel haussa les épaules.

« Allonc donc ! Il y a tout de même autre chose que ça dans Îa vie, et sans l’illusion dont les poètes et les littérateurs ont habillé cet instinct, on l’aurait peut-être depuis longtemps remis à sa place. Au lieu de cela, on le divinise. Il y a eu des gens pour crier contre les romans-feuilletons qui dévoilent la psychologie du crime, ses adresses, ses inventions, ses dessous inconnus ; mais le grand roman, lui, fait l’apologie de l’amour ; on pourrait se dispenser de cela. Comme dans toute femme il dort une dona Pia, elles ne sont que trop disposées à s’instruire, dans le roman, de toutes les ruses, de toutes les roueries dont elles sont inconsciemment riches.

— Elles n’ont pas besoin, pour cette instruction-là, de lire des romans, dit amèrement le jeune homme qui pensait à Fleur de Lys.

— Il n’y a tout de même pas de quoi chanter et glorifier le métier qu’elles font. Je l’ai dit à Beaudry-Rogeas, mais il n’a pas voulu démordre de son histoire ni en omettre un détail. Après cela, c’était un canevas à descriptions. Les siennes sont plutôt faibles. C’est de l’impression photographique. De la peinture jamais ! Beaudry-Rogeas n’est rien moins qu’impressionniste — il n’est guère