Page:Yver - Le Metier du roi.djvu/237

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J’ai vu cela, moi ! Qu’avaient-ils fait, cependant ? Appelé Wolfran, éperdument, dans leur détresse ! Ah ! le beau monarque à la gloire facile ! Mais son heure viendra, je le jure !

Clara devint toute blanche.

— Des nécessités s’imposent, déclara-t-elle doucement, de dures nécessités, à ceux dont c’est la fonction de maintenir l’ordre.

— L’ordre ? ricana Kosor, il n’y a d’ordre véritable que dans la justice et l’égalité, tu le sais bien.

Elle reprit avec plus de vivacité :

— Viens, il est temps de partir. Je sais les décisions sont formelles et qu’on ne te touchera pas avant l’heure.

Il demanda de qui Clara tenait cette grâce. Elle dit qu’elle la tenait du roi même. Alors il s’obstinait à n’en vouloir plus profiter.

— D’ailleurs, je ne me soucie plus de rien. Quand je t’ai vue, j’ai eu un coup de folie. Il m’a semblé que le soir bienheureux que j’attends était arrivé après l’épouvantable journée que j’ai vécue. Je ne savais ce que je disais. À présent, tout m’est égal.

— Viens, supplia Clara. Les minutes fuient. Encore un peu, et ce serait trop tard.

— Que ferai-je là-bas ?

— Tu travailleras, tu étudieras, tu chercheras encore la vérité.

— La vérité, je l’ai trouvée.