Page:Yver - Le Metier du roi.djvu/350

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fécondait de son génie les rêves morts des révolutionnaires.

— Là-bas, la production commence, dit le duc ; on a mis à nu un nouveau gisement.

— Quand nous irons là-bas, je descendrai dans les puits, déclara. Wanda…

Clara s’éloigna respectueusement, comme s’ils avaient proféré des paroles d’amour…

Le palais ressemblait à une ruche en délire. Une nuée de couturières, de modistes envahissait ; le couloir des dames d’honneur ; les chambrières dans leur uniforme noir et blanc et leur clair bonnet de dentelle, filaient de droite et de gauche comme des hirondelles égarées. Les hauts dignitaires étaient sur les dents pour organiser la fête du soir à l’Hôtel de Ville et le gala du lendemain. Les secrétaires de la maison civile, ceux de la maison militaire, le comte Albert Saltzen, maître des cérémonies, se suivaient dans les couloirs et les antichambres avec l’administrateur général du palais, le grand écuyer, le grand camérier. Entre le bureau du comte Thaven et celui du grand maréchal, duc de Zoffern, c’étaient de perpétuelles allées et venues : il y avait désaccord entre les deux vieux courtisans sur la sonnerie de trompettes, qui demain à la cathédrale accueillerait le cortège nuptial. Le général gouverneur de la place d’Oldsburg s’emportait contre un aide de camp qui ne parvenait pas à lui procurer une audience immédiate. Les appels téléphoniques