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Page:Yver - Le Metier du roi.djvu/377

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La vieille dame regardait obstinément la fenêtre, les lucarnes sculptées d’un toit voisin, et un faisceau de drapeaux qui claquaient au vent.

— Mademoiselle Hersberg s’excuse auprès de vous, Altesse ; elle est en proie à un grand chagrin et ne peut assister aux fêtes. Elle est venue me trouver à l’aube, ce matin, et m’a chargée de vous dire… Oh ! c’est bien triste, Altesse, car nul ne peut soupçonner combien ce cœur était noble et profond. Une personne… un unioniste qu’elle aimait beaucoup se trouve gravement compromis. Pensez bien à elle, mon enfant… C’est hier soir qu’on a dû arrêter le… coupable.

— Ma pauvre Hersberg ! cria Wanda en se levant ; ma pauvre Hersberg ! Je veux la voir !

— Hélas ! mon enfant, mademoiselle Hersberg est partie ce matin à la première heure. Songez combien le tumulte de ces fêtes offensait sa peine. Elle ne pouvait demeurer… Elle vous supplie de lui pardonner.

— Comment ! Elle est partie. Elle ne m’a pas embrassée auparavant ? Mais, qui est ce coupable dont vous parlez ? Oh ! vous savez, vous ! Elle vous a confié ce qu’elle m’a caché. C’était Ismaël Kosor, son fiancé, n’est-ce pas ? Et elle ne m’a rien dit ! Mais j’aurais prié le roi. Bertie serait intervenu ; on aurait fait grâce à ce malheureux. Ma pauvre Clara !