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Page:Yver - Les Cervelines.djvu/136

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salle à manger chauffée, éclairée d’une lampe, avec une bonne soupe de famille fumant le bouillon gras sous l’abat-jour. Et il comptait maintenant tous les rêves ridicules faits à l’aller.

Il débarqua sur le quai de la gare de Paris, à Briois, plus maussade que jamais. Il commençait à tomber une petite pluie fine. La fin des vacances ramenait au gîte une quantité de voyageurs qui encombraient les salles. Soudain il reconnut, dans le passage hâtif d’une jeune femme à l’allure vive, Marceline Rhonans. Elle revenait aussi de voyage : la rentrée des classes la rappelait au lycée de jeunes filles. Cécile pensa qu’elle s’en allait, ainsi que lui, dans une maison froide et vide, où toute jeune et femme qu’elle fût, elle serait seule. Elle y allait vaillamment, respirant dans sa fragilité la force.