Page:Yver - Les Cervelines.djvu/348

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— Vous êtes, bégaya-t-il la gorge étranglée… vous êtes toujours adorable… et je m’en vais en vous adorant.

— Tenez, lui dit-elle, pour la dernière fois et comme preuve de sa confiante amitié, embrassez-moi.

Il lui donna, dans l’angoisse de la séparation, le baiser d’adieu, sans espoir, sans vie, presque sans chaleur. Elle le poussa doucement de la main jusqu’à la porte. Il lui disait tout bas :

— Vous serez donc toujours seule ainsi…

Elle répondit au dernier regard éperdu qu’il lui lançait :

— Je suis une Cerveline !…

Elle écouta son pas se perdre sur les allées du boulevard.