Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/114

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de ce qu’il voyait là, les avait fait déposer dans l’atelier des ouvreuses. On pensait que là-dessus ils allaient se fâcher, mais ils rirent en cadence tous les deux et dirent simplement :

— Monsieur Senlis, il faudra le mettre à la porte.

Puis ils entrèrent dans leur chambre oii l’on s’attendait à ce qu’ils rafraîchissent leur mise après le voyage. Mais on les vit sortir au bout de dix minutes, vêtus d’une combinaison de toile bleue, sans linge et les pieds chaussés d’espadrilles. D’un pas rythmé, sans bruit, ils descendirent l’escalier sous l’œil curieux des domestiques et rejoignirent au parc ces messieurs, qui lisaient les journaux à l’ombre du soleil matinal.

— Vous voulez que nous allions à l’usine à présent ? demanda Samuel.

Tout d’abord M. Martin d’Oyse examina cette nouvelle toilette avec un sourire amusé. Bien bâtis, le cou à l’aise dans l’échancrure de la veste, les poignets robustes sortant nus des manches bleues, Sam et Freddy avaient cependant contracté le déclassement que crée le seul costume. Mais ce fut pour le gentilhomme une surprise-éclair. Aussitôt il tira sa montre et déclara :