Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/115

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— Véritablement, messieurs, nous n’avons pas le temps d’aller jusqu’à l’usine avant le déjeuner.

— Oh ! le déjeuner, nous le prendrons là-bas, quand nous pourrons, dit l’aîné.

— Mais il n’y a pas le moindre restaurant dans la vallée, je vous préviens, fit Élie.

Le jeune Freddy dit tranquillement :

— Nous avons des viandes froides et du bordeaux dans le coffre de la voiture.

Un éclat de rire jailli derrière eux les fit se retourner. Cécile arrivait en chapeau de jardin, en chemisette rose :

— Oh ! que c’est bien mes cousins, cela, que c’est bien mes cousins !

Élie les observait radieux, quand ils s’inclinèrent devant sa femme pour lui baiser la main. Il savourait cette vanité qu’a, entre hommes, celui qui possède la plus belle compagne ; en outre, la sienne sortait de la famille de ces garçons ; l’instinct vague et sauvage de la leur avoir prise le réjouissait à son insu. Mais cette minute galante fut brève. Les Alibert, à l’instant, revinrent aux choses sérieuses.

— Il faut que les moteurs soient montés ce soir et la machine à vapeur à l’examen dès demain, dit Samuel.