Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/188

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

l’occurrence. Sa maison lui appartient. Elle décidera.

Nathalie, maintenant, pleurait de plus en plus fort :

— Mais, monsieur, dans une de ces belles maisons dont ces messieurs Alibert sont venus nous montrer les imagés tantôt, je ne me reconnaîtrai plus, je ne me retrouverai plus. Et puis ce genre de la ville ne me plaît pas. Il me faut ma grande cheminée, mes petites fenêtres, mon vieux lit dans son coin et mon pauvre potager dont je retourne la terre depuis vingt-cinq ans et qui m’a tant donné, tant donné !

— C’est de l’enfantillage, ça, madame Natier, dit Cécile sévère ; vous vous habitueriez vite à une autre maison. Pour une manie on ne peut sacrifier les intérêts de la filature qui ne demande qu’à prendre de l’extension, qui étouffe dans ses bâtiments étroits, qui rapporterait une fortune colossale si on lui laissait le droit de s’étaler à son aise.

— Ma chérie, supplia son mari, écoutez mon père.

M. Martin d’Oyse disait :

— Cela est secondaire. Le vrai point de