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Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/205

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Nathalie prit la parole.

— Pour moi, ils m’ont fait venir des poules pondeuses de Houdan. Ces petites bêtes-là n’étaient pas sitôt arrivées qu’elles m’ont mis quatre œufs dans la niche, et monsieur Frédéric m’a dit qu’il me donnerait un livre sur la façon de les élever.

Chouchou serrait les lèvres. Il éprouvait un désagrément à voir les Alibert combler Nathalie et sa fille. Les Martin d’Oyse, toujours obligés de compter, n’avaient jamais pu se permettre de ces prodigalités. Ils en étaient réduits à reculer devant un cadeau de deux louis ; Nathalie avait eu sa maison, un point, c’est tout. Quant à Marthe, elle touchait des appointements dérisoires et n’en voulait d’ailleurs point d’autres. Mais au fond, aux Verdelettes, on était un peu les obligés des Natier. Avec les Alibert, tout changeait

— Ah ! ils ont bon cœur, on ne peut dire le contraire, gémissait Nathalie, en pensant qu’ils voulaient cependant lui prendre sa pauvre maison.

Marthe accompagna Philippe sur le chemin de la rive, jusque devant le cèdre.

— J’espère bien, lui dit le jeune homme, que vous garderez votre maison. Mon père