Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/209

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cette grande caserne, dès la fin de septembre. Et je vous prie de croire que, l’hiver, ce n’est pas drôle. Mes beaux-parents s’évertuent à faire jeter des quartiers de hêtre dans les cheminées, mais on ne peut arriver à une température acceptable.

Les deux frères prononcèrent ensemble :

— Ce qu’il faut ici, c’est le chauffage central.

— Ah ! dit Cécile, parlez-en à mes beaux-parents, vous entendrez les cris qu’ils pousseront ! Le chauffage central aux Verdelettes ! autant leur demander de se déshonorer.

— C’est trop cher ? interrogea naïvement Freddy.

— Mais nous le paierons, nous ferons tous les frais, dit Samuel.

Cécile riait de si bon cœur qu’elle dérida un instant Fanchette. Ses éclats de rire cristallins descendaient jusqu’au premier étage. Élie les entendait en fumant dans son cabinet des cigarettes amères.

— Vous n’y êtes pas, expliqua-t-elle enfin à ses cousins. Ce n’est pas le prix du chauffage central qui épouvante mon mari et mes beaux-parents, encore qu’ils eussent été bien embarrassés de l’acquitter toutes les années