Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/210

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précédentes, mais c’est sa forme. Ils disent que le radiateur est affreux.

— Ce n’est pas laid, un radiateur, dit Frédéric, c’est comme cela.

Et son doigt dessinait en l’air un long serpentin.

— Tais-toi, Freddy, tu n’y connais rien, murmura Fanchette ; là-dessus les Martin d’Oyse en savent plus long que toi.

— Et ce n’est pas tout, continua Cécile ; ma belle-mère aime avant tout ses vastes cheminées, ses grands brasiers flambants, où l’on pose des bûches longues d’un mètre. Ils disent tous que c’est le caractère même du château, ces hautes flammes au fond des foyers, et que les Verdelettes ne seraient plus les Verdelettes le jour où les foyers y seraient éteints.

— Le caractère des Verdelettes, c’est un détail, déclara Samuel. Ce qui importe, c’est le bien-être et la commodité. Il faudra le faire comprendre à ces pauvres Martin d’Oyse.

— Bien fin qui s’en tirera ! dit Cécile.

Samuel s’approcha d’elle et, la regardant d’une façon singulière :

— Vous, Cécile, vous pouvez. Vous avez un esprit si pénétrant, si persuasif aussi. Vous