Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/211

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

saisissez tout. Vous auriez fait une femme d’affaires si remarquable ! si remarquable !

Elle s’amusait à respirer l’encens, au parfum amoureux, que ce grand diable d’Alibert brûlait perpétuellement devant elle. Innocemment elle jouait avec le feu, plus à l’aise d’ailleurs, plus en confiance avec Samuel qu’avec Élie. Toute la littérature d’Élie l’ennuyait ; les chiffres et les histoires concrètes d’entreprises, de spéculation que lui contait Samuel la nourrissaient davantage. Ils se plaisaient aux apartés, aux chuchotements, aux rapprochements. Dans la pièce claire où les Alibert se tenaient là-haut, pièce de plafond bas comme étaient jadis les appartements supérieurs des châteaux, mais dont on avait réuni les fenêtres en une large baie, au grand dommage de la façade, Samuel et Cécile affectionnaient une banquette encombrée de coussins, où ils se mettaient toujours pour causer.

— Vous entendez, Cécile, toutes les dépenses de l’installation nous les prendrons à notre charge. Je veux que notre passage ici soit marqué par des améliorations, par le bien que nous aurons fait. Vous savez que la question d’argent ne nous embarrasse guère. Si les Martin d’Oyse hésitaient à accepter