Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/216

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C’était devant les bûches flambantes, au salon, pendant que monsieur et madame Martin d’Oyse veillaient ensemble sous la lampe électrique en compagnie de Fanchette, qui avait dîné chez eux ce jour-là. Ce n’était d’ailleurs point par caprice que Cécile s’était avisée de faire descendre sa cousine. Elle préparait son plan d’attaque et voulait que Fanchette fût présente à l’assaut, afin d’arrêter sur les lèvres de ses beaux-parents les arguments trop vifs destinés aux Alibert. Madame Martin d’Oyse n’aimait pas beaucoup cette grande gamine aux yeux illisibles, ni sa raideur, ni sa précocité. Mais elle en avait un peu de pitié, la trouvant triste. On s’efforçait de la tirer de son silence. On lui arrachait des mots indifférents.

— Si le château était véritablement chauffé, répondit Cécile, assez haut pour être entendue de tous, je ne gagnerais pas de mal. Une flambée ici, une autre là, c’est pour rire ; cela ne chauffe rien du tout. C’était bon pour les santés du moyen âge. Nos poitrines d’aujourd’hui réclament une autre température. C’est le chauffage central qu’il faudrait ici.

— Le chauffage central aux Verdelettes ! dit en riant Élie.