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Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/223

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Mais une fois dans le cabinet de la tourelle, la jeune femme vit son mari changer de visage. Tout à coup elle cessait de lire en lui l’adoration coutumière, et elle en fut décontenancée, car il lui fallait de l’encens à tout prix.

— Vous avez bien plaidé la cause de vos cousins, lui dit-il avec un rire mauvais. On sentait que vous étiez leur avocate naturelle. On pouvait du reste prévoir qu’en cas de conflit, vous prendriez parti pour eux contre nous.

— Oh ! un conflit… murmura-t-elle… pour des appareils de chauffage !

— Le conflit est de tous les jours, de tous les instants, insidieux, courtois même, avec toutes les formes tempérées qu’une mutuelle estime peut lui donner, dit Élie, mais il existe. Il est psychologique. Les Alibert et nous n’étions pas faits pour une telle communauté de vie, où l’immense service qu’ils nous ont une fois rendu leur inspire l’ambition de nous les rendre tous. Amis, certes, nous pouvons l’être, mais chacun chez soi. Près d’eux, Cécile, vous vous êtes ressouvenue que vous étiez une Alibert. Leur bord est le vôtre. Votre race vous a