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Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/231

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portes cintrées de la cave, d’où l’on voyait sortir des maçons tout vêtus de blanc. Elle paraissait en peine d’elle-même, inoccupée. Par politesse, madame Martin d’Oyse, qui ne l’aimait guère, lui dit ce jour-là sur le seuil du salon où elles se rencontrèrent :

— Vous n’entrez pas quelques instants, mademoiselle Fanchette ?

Fanchette rougit et fit, avec son geste un peu garçon de grande gamine, signe qu’elle acceptait. Au fond elle désirait cette invite, et c’était autour de madame Martin d’Oyse qu’elle tournait ainsi depuis plusieurs jours. Elle entra, vit le désarroi du salon, les radiateurs sur les tapis retournés, et le portrait de l’aïeule qui ressemblait à Chouchou, appuyé au dos d’un fauteuil guindé, tandis que des plombiers en cotte bleue, leur lampe à la main, soudaient un tuyautage. Pour la dernière fois, un bon feu flambait dans la cheminée. Madame Martin d’Oyse reprit sa place près du foyer et, désignant à Fanchette la chaise opposée, lui dit de s’asseoir. Mais, comme si elle n’entendait pas, la jeune fille resta debout. Il y eut un silence. Elle finit par murmurer :