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Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/233

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d’Oyse, c’est gentil à vous de me parler ainsi, mais nous ne pouvons être que très reconnaissants à vos frères qui nous témoignent par toutes ces manifestations leur amicale sollicitude. Cette disposition de leur part, après que, déjà, ils sont venus si généreusement, si spontanément à notre aide, ne peut manquer de nous toucher.

Fanchette regardait fixement la châtelaine.

— Ils vous sont dévoués, madame, c’est vrai, mais mal dévoués. Moi, j’aurais voulu que les Verdelettes restassent ce qu’elles étaient autrefois.

Toutes les émotions que madame Martin d’Oyse subissait depuis quelques jours, en les dissimulant, la ressaisirent à ces mots. Ses beaux yeux longuement fendus, pareils à ceux qu’on voit aux femmes des anciennes décorations de l’Orient, s’emplirent de larmes. Elle se détourna vers le foyer pour les cacher. Mais Fanchette s’en aperçut, mit un genou par terre pour se rapprocher d’elle, et dit avec cette légère gaucherie de l’âge ingrat que ses dix-sept ans gardaient encore :

— Madame, j’aime tant votre famille !

Le soir, madame Martin d’Oyse, qui écri-