Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/264

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cuisine elle se rasséréna. Que de commodités ! Samuel ouvrit un robinet et fit couler l’eau. Frédéric gratta une allumette et mit le feu au gaz. La mère Natier passa la main sur les carreaux de faïence bleue qui revêtaient la muraille. Elle ne disait plus rien, subjuguée. Au premier, on lui montra sa chambre et celle de sa fille. Dans chacune d’elles il y avait une glace, et le papier de tenture portait un semis de fleurs roses.

Son dernier mot fut :

Ah ! s’il n’y avait pas monsieur Martin d’Oyse !

Le soir elle expliquait à Marthe :

— Ma pauvre fille, cette vieille bicoque, sale, froide, incommode, je suis mariée avec. C’est un souvenir de monsieur Xavier. Comment veux-tu que j’aille dire à monsieur et à madame : « Je n’en veux plus. » Non, non ; je suis condamnée à y mourir. On ne peut pas affliger de si bons maîtres.

Et elle pleurait ; mais cette fois c’était en pensant à la maison neuve, si jolie.

Marthe répliquait :

— Ne crois-tu pas qu’au contraire ils seraient bien contents de nous voir déménager et de pouvoir ainsi donner à l’usine