Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/308

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Malgré le fracas des batteuses et des bancs d’étirage dont tous les cylindres tournants trituraient le coton avec frénésie, Sam expliqua à l’oreille de son grand-père que bientôt cette salle serait doublée, et il comptait sur ses doigts les machines multipliées. À la salle de filage, où il n’était pas une bobine sur les ving-cinq mille qui ne tournât, le père Alibert hocha la tête, d’un air satisfait. On le conduisit alors sur le terrain qui s’allongeait après cette salle. Tous les arbres avaient été abattus, il ne restait plus trace de la maison de Nathalie. Des fondations sortaient de terre. Plus de soixante ouvriers travaillaient au chantier, et des camions apportaient jusqu’ici les pièces de fer destinées à la charpente.

— Pour quand l’achèvement ? demanda le père Alibert à l’entrepreneur qui se trouvait sur le chantier.

— Nous avons dit le 15 septembre.

— Finissez le 15 août, et vous aurez une belle prime de ma part.

Puis Samuel et Élie le conduisirent en auto jusqu’aux Verdelettes, où il était l’hôte de madame Martin d’Oyse. On le recevait un peu comme un vieux militaire qui n’a