Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/325

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regard d’angoisse, mais pas un mot ne [sortit de leur bouche. L’auto à la croix de (Genève roula sur les allées sablées qui entouraient la pelouse. Quand elle s’arrêta devant le perron, une infirmière sortit et dit aux [trois personnes qu’elle voyait devant elle :

— J’amène un blessé. Monsieur… monsieur Martin d’Oyse… un jeune aviateur qui a fait une chute assez grave au parc d’Argenteuil. Après les premiers pansements, il a demandé à être conduit chez lui. Les chirurgiens l’ont permis dans des conditions spéciales et sur l’assurance qu’il n’avait que des fractures multiples mais maintenant réduites.

La mère n’en écouta pas davantage et s’élança sur le marchepied de la voiture.

— Attendez, madame ! ordonna l’infirmière qui restait seule maîtresse de son blessé.

Et elle pénétra dans l’auto à la place de madame Martin d’Oyse.

Le père demanda :

— Quand est-ce arrivé ?

Il y avait quatre jours, depuis lesquels il était soigné dans la petite clinique du parc. On avait eu très peur, mais sa vie ne semblait plus en danger.