Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/336

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— C’est fini ! dit Frédéric en riant.

Ils étaient transformés. L’émail de leurs dents quand ils riaient, et le blanc de leurs yeux prenaient dans leur visage noirci un éclat singulier. Le corps ondulant dans ces vêtements lâches, au bleu souillé, respirant la force physique, ils paraissaient vraiment les rois de la matière. C’étaient des triomphateurs ; leur pas souple eût gravi tous les sommets.

— Eh bien, vous êtes contents ? leur demanda Elle.

Les deux Alibert dirent ensemble :

— Non !

Et ils expliquèrent :

— Nous ne devons pas nous arrêter là, L’extension de l’usine va exiger un personnel double. L’heure est arrivée de faire quelque chose pour nos ouvriers. Nous voulons leur organiser une vie confortable et il faut que vous nous aidiez, mon cousin, et vous, monsieur, en nous cédant quelques hectares de terrain dans le coteau, pour que nous mettions à exécution notre projet de cité ouvrière.

M. Martin d’Oyse demanda en se contenant :