Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/337

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— On déboiserait le coteau ? On ferait tomber les acacias et les hêtres, et les épines qui au printemps sont des arbres de neige, et à mi-côte vous construiriez une de ces longues casernes…

Samuel appela :

— Mademoiselle Natier, voulez-vous nous apporter le dossier de l’architecte ?

Marthe, si vive, tardait à venir. On aurait dit qu’elle hésitait. Enfin elle parut, tendant à ces messieurs une chemise de moleskine. Elle regarda craintivement M. Xavier. Il lui semblait qu’elle le trahissait. Pourtant elle donnait raison aux autres.

— Voulez-vous nous chercher le plan en élévation des maisons et le projet en couleur ?

Non sans quelque naïveté, ils comptaient sur le projet en couleur qu’ils trouvaient joli pour séduire M. Martin d’Oyse comme ils avaient séduit Nathalie. Le gentilhomme était tout frémissant, mais il se taisait. Lorsque Marthe lui eut mis sous les yeux l’image de cette bâtisse interminable, hérissée en feston de ses multiples toits portant chacun sa cheminée unique, il s’écria :

— Jamais on ne déshonorera la vallée.