Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/63

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

y met de la mauvaise volonté maintenant, que pouvons-nous faire ?

— Monsieur, tout cela est dû à des potins. N’y prenez point garde, je vous en prie. C’est la vengeance de M. Taverny de répandre sur nous de mauvais bruits. On dit que le travail arrêtera d’ici peu. Il faut laisser dire, monsieur. Tout s’arrangera. Vous verrez.

— Marthe, vous êtes une brave petite. Vous êtes le courage et l’espérance.

— Monsieur, reprit-elle avec son autorité timide, discrète mais profonde, enracinée au fond de son infini dévouement, allons donc jeter un coup d’œil à la machine.

Silencieusement le patron obéit et tourna ses pas vers le bord de la rivière où habitait la mystérieuse chose.

À cinquante mètres, on l’entendait respirer formidablement. En montant les marches du bâtiment où elle logeait, son haleine vous entourait d’un nuage. M. Martin d’Oyse ouvrit la porte, s’effaça devant Marthe, et le grand sphinx en délire apparut, son tonnerre vous rentrant les paroles dans la gorge. Son corps d’acier s’allongeait sur près de dix mètres, tout agité des glissements onctueux de sa bielle, de ses articulations,