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Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/94

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l’horizon est sombre, et que c’est bien à votre aide que nous recourons.

— Monsieur, dit Samuel Alibert, nous vous remercions de votre loyauté que nous admirons.

Son cadet avait les yeux humides. Tous deux paraissaient fort émus, car le discours de M. Martin d’Oyse, si simple qu’il fût, n’avait pas été sans grandeur. Frédéric ajouta, de lui-même, avec la vivacité de ses vingt-cinq ans :

— Nous serons aussi sincères que vous, monsieur, en déclarant que nous ne venons par ici sous couleur de vous rendre service. Il nous a paru qu’il y avait à prendre en main une affaire intéressante. Nous avons des capitaux. C’est un plaisir de les lancer dans une entreprise qui, là-dessus, va renaître. Si nous nous associons, vous ne nous devrez rien, monsieur, que votre estime.

— Vous voulez que nous visitions l’usine ? interrogea Samuel.

M. Martin d’Oyse alors se leva et dit qu’il allait faire atteler.

— Atteler ? s’écrièrent en souriant les deux frères, mais notre voiture est là. Pourquoi perdre du temps ?