Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/97

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leur arrivée aux Verdelettes… D’une part, c’était tous ces souvenirs historiques, la chambre de Henri IV, les portraits d’ancêtres, la filiation chevaleresque de toute la famille, l’aristocratie de votre père, et d’autre part ces deux jeunes hommes pleins de force physique, incarnant la vie moderne, conscients de leur puissance et la réglementant méthodiquement. Grand-papa Boniface, quand il parle de Sam et Freddy, n’a qu’un mot pour les juger : « En affaires, ce sont deux lapins. » En affaires, grand-papa Boniface lui aussi en était un fameux. C’est lui le chef de la race. Il était l’intelligence et la finesse, la vigueur. Nous sommes une race toute jeune. Chouchou.

— Et tant de beauté en émane ! murmura Philippe, d’un air douloureux.

Sa belle-sœur le regarda de biais, en souriant à demi, coquettement.

— Vous êtes triste, Chouchou. Vous avez un secret, je le sais bien. Je l’ai vu le soir où vous avez volé jusqu’aux Verdelettes pour venir coucher dans la chambre de Henri IV.

Le profil aigu de chevalier du treizième que Philippe gardait même sous le chapeau