Page:Yver - Les Dames du palais.djvu/118

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— Amitiés à Vélines. Continuez à être bien unis tous deux… Et puis tenez, ma petite madame, croyez-en votre vieux bâtonnier, ne faites donc pas deux parts de vous-même… soyez tout entière à votre mari !

— Oui, oui, repartit Henriette gaiement ; on connaît ça. Madame Marty a raison : les hommes s’entendent tous contre nous !…

Et il s’attarda à la voir disparaître dans le vestibule où son rire léger continua de retentir, un moment.

Lorsqu’il revint dans son cabinet, il regarda sa montre, elle marquait neuf heures et demie, et il en conclut qu’il allait lui falloir maintenant expédier ses visites s’il voulait être au Palais à midi.

Une fois de plus, la porte du salon d’attente s’ouvrit. Un homme entra, jeune encore, si grand que sa taille fatiguée se courbait un peu. Le bâtonnier eut peine à dérober un geste de lassitude :

— Ah ! bonjour, mon pauvre ami.

C’était l’ingénieur Alembert. Et cet homme riche, spirituel, très désiré partout, devait se rendre compte de son importunité, car il entrait presque timidement, avec une hésitation de toute sa personne, demeurait debout…

— Vous savez que je n’ai rien de nouveau, lui dit Fabrezan.

Alembert eut un petit rire nerveux :