Aller au contenu

Page:Yver - Les Dames du palais.djvu/164

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

savantes de sa chevelure noire. Elle avait un profil admirable, la joue finement poudrée. — et, séduisante, magnifique, consciente de sa beauté faite pour charmer des masses, elle ensorcelait perfidement le candide prétendant de la petite stagiaire

— Oh ! cette Géronce ! fit l’indulgente Henriette, qui se bornait à soulever les épaules. Mais où est Louise ?

— Louise, elle, se tue à travailler. Elle ne quitte plus les audiences que pour s’enfermer avec le Dalloz dans sa petite chambre de la rue du Cloître Notre-Dame : elle voudrait tant devenir riche pour acheter son bonheur ! Je crois qu’elle défend une dame Leroy-Mathalin la semaine prochaine. C’est sa première affaire sérieuse. Elle s’éreinte… Avec cela, les coquetteries d’Isabelle Géronce ne lui échappent point ; elle ferme les yeux ; elle est très digne dans son chagrin, la pauvre petite, mais je vous assure quelle fait peine à voir.

Cette histoire attristait Henriette : elle se retourna pour retrouver là-bas l’autre douleur, celle que le divorcé contait à Fabrezan, mais Alembert était parti et le bâtonnier causait maintenant avec une dame qu’Henriette ne connaissait pas.

C’était madame Faustin, cette jeune femme abandonnée par son mari dont le bâtonnier avait reçu la visite au mois de mars. Malgré les conseils