Page:Yver - Les Dames du palais.djvu/170

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III

L’affaire Alembert contre Marty vint devant la première chambre du tribunal, le lundi vingt-sept octobre.

Tout le Palais attendait l’audience avec une impatiente curiosité. Le procès, petit en lui-même, tirait de l’importance du rang de ses parties, appartenant à la haute bourgeoisie parisienne. Il empruntait surtout son intérêt au contraste que feraient les deux avocats, ce vieux maître et cette jeune femme. Dès midi les bancs furent pleins de dames élégantes. C’étaient ou des amies de madame Marty, ou des personnalités du parti féministe pour qui ce procès était une grande bataille d’idées, et qui triomphaient d’avance à voir, dans de telles circonstances, une femme à la barre.