Page:Yver - Les Dames du palais.djvu/444

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— Vous savez, leur dit quelqu’un, elle servira de secrétaire à ce veinard de Servais.

André fit un « ah ! » d’étonnement. Henriette déclara :

— Je le savais.

Et, à son mari :

— C’est même sur mon conseil qu’elle a pris cette décision.

Vélines se demanda comment interpréter cette phrase ; elle devait longtemps encore alimenter ses méditations. Que pensait donc, réellement, cette indéchiffrable Henriette ?

À cette époque, les journaux commencèrent à parler, en ne citant que les initiales, d’un effrayant scandale mondain. Une dame veuve venait de se remarier, quand on conçut des soupçons touchant la mort de son premier mari, arrivée dix mois auparavant. Il fut d’abord établi que le second mari était depuis de longues années son amant. On apprit bientôt le nom de l’inculpée : c’était madame Dalton-Fallay, la femme du malheureux peintre Max Artevelle, celle qui avait été longtemps la belle madame Artevelle, célèbre par sa chevelure excentrique et son teint de lait.

L’exhumation eut lieu. Des traces de poison