Page:Yver - Les Sables mouvants.djvu/109

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II

Ce fut au mois de décembre que les Houchemagne revinrent enfin d’Italie. Ils arrivaient par le « Côte d’azur » du soir. Les Fontœuvre les attendaient sur le quai de la gare de Lyon, avec une émotion curieuse. La première vision qu’ils en eurent, quand le train entra bruyamment en gare, fut rapide, mais précise. Au fond d’un wagon-salon très éclairé, Jeanne se tenait debout, dans un long vêtement de fourrure blonde, plus belle que jamais, vraiment divine de douceur, de fraîcheur, d’éclat, et Nicolas, épanoui de bonheur tranquille, le visage reposé comme ces portraits du Titien auxquels il ressemblait, de toute sa haute stature dominait sa femme.

— Les voilà, cria Marcelle, les voilà ; je les ai vus ; ils sont là !