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Page:Yver - Les Sables mouvants.djvu/338

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CINQUIÈME PARTIE

I

Quand, ce matin d’octobre, Seldermeyer de son allure un peu tremblotante de septuagénaire, entra dans l’atelier de femmes, aux Beaux-Arts, instinctivement son regard se dirigea vers la longue silhouette de Marcelle Fontœuvre et vers son étude de figure peinte. Depuis la rentrée, Marcelle l’intéressait. Elle peignait mieux et avec une aisance, une facilité qui aurait pu faire croire à un métier très ancien. Et ce qui semblait curieux au vieil homme, c’était la transformation qu’avait subie la petite fille de l’an passé. Ce matin, parmi toutes ces têtes penchées, si diverses, si disparates, cette fine tête coiffée de blond pâle, atteignait à la perfection de la beauté. Quant au sérieux un peu boudeur de l’adolescente, il était devenu la gravité sereine d’une femme. Selder-