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Page:Yver - Monsieur Dominique.djvu/23

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même temps que le soleil, les trois amis se mettent au lit.

Telle est la journée, telle est la vie de M. X.

Telle était-elle du moins jusqu’au jour de printemps, ce beau jour de mai tout doré de soleil, où un événement de marque vint se jeter au travers de son cours.

La belle saison touchait à sa fin pour M. X. Les tulipes passaient, moins rouges, moins jaunes, moins blanches, ou moins vertes ; elles s’allongeaient en pâlissant, quelques-unes étaient complètement flétries, et leur bon jardinier voyait cela avec la tristesse qu’inspire la fin de toute chose.

Gros et gras, de bon appétit, Septentrion réclamait sa pitance, et Cresphonte, le panier au bras, s’en allait chez la bouchère, pour chercher le déjeuner du chat, poussant seulement la porte de la grille derrière lui.

Bouchère et boucherie se trouvaient à l’autre bout du village, un kilomètre allongé — peu de chose en somme pour un coureur de savanes — Au moment où Cresphonte mettait le pied sur le carrelage couvert de sciure, un lourd omnibus s’arrêtait en face des sapins, devant la porte laissée entr’ouverte