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Page:Yver - Monsieur Dominique.djvu/31

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Et durant ses longues stations aux pays exotiques, les rivalités, les intrigues, les bassesses qu’il a vues s’agiter sous la sérénité du ciel bleu de là-bas.

Éternelle contradiction entre les œuvres des hommes et leurs paroles, même entre leurs pensées !

Il voit tout cela, et il sont renaître le dégoût qui l’avait alors saisi.

Au retour, il trouve sa sœur mariée ; et l’époux de Béatrix, c’est Francisque, le traitre ami de collège, qu’il méprise et qu’il hait.

Il part de nouveau avec un chagrin de plus dans le cœur ; il va au centre de l’Afrique ; il se fait l’ami des sauvages. Ces noirs sont fins, adroits et rusés ; ils sont cousus de perfidie ; mais M. Dominique trouve dans leur ignorance une candeur qui le charme ; il soigne l’un d’eux qu’un sorcier a maudit, et qu’à cause de cela ceux de sa tribu laissent mourir sur le bord d’un cours d’eau bleue ; il se l’attache, et ce nègre, qui lui sera désormais dévoué, c’est Cresphonte.

Après tout cela, il se dit vieilli et fatigué, et veut revoir la France ; il se réfugie là, dans ce village perdu de la Sologne ; il s’enferme dans