Aller au contenu

Page:Yver - Monsieur Dominique.djvu/36

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Il est beau, monsieur Dominique, de passer dans la vie, affligé d’un souverain dégoût pour les bassesses humaines ; il est beau de lever la tête pour ne pas voir les choses regrettables, et de s’enfermer dans sa petite contemplation personnelle, qui vous réjouit suffisamment.

Mais il y en a d’autres, loyaux et vrais comme vous, qui ne trompent ni ne mentent, et qui, écartant charitablement de toute œuvre humaine les faiblesses qui en sont inséparables, ne voient que le peu de bien demeurant malgré tout au cœur de l’homme, et, à cause de ce bien, le prennent en pitié et l’aiment. Ceux-là, monsieur Dominique, sont meilleurs que vous.