Page:Yver - Monsieur Dominique.djvu/43

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il l’était dans notre enfance… Je croyais qu’en me voyant, il aurait tout oublié ; et puisque mon pauvre Francisque n’est plus là !…

Et furtivement elle essuyait les larmes qui coulaient malgré ses efforts, et qu’elle aurait voulu cacher à la curiosité des aubergistes.

— Voulez-vous nous mener à notre chambre ? dit-elle enfin, comme si une résolution subite venait de naître en elle. Levez-vous, mes enfants.

C’était une longue pièce bâtie en manière de corridor, semée de fenêtres tout le long des murs ; un lit fourré dans une alcôve, quelques chaises de paille éparses rangées en bataille, et c’était tout. Alentour, des portes s’ouvrant sur de petites chambres étroites : celles que Pascal destinait aux enfants.

Lorsque Mme Beatrix eut installé tant bien que mal les fillettes dans les chambres adjacentes, elle revint dans la grande pièce carrelée et nue avec les garçons, qui s’en furent faire du tapage dans un coin.

Sur la cheminée il y avait un encrier ; dans son sac, du papier et une plume ; elle s’installa sur le rebord de la fenêtre ouverte et écrivit :