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Page:Yver - Monsieur Dominique.djvu/44

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« Auberge du père Pascal,
« Mon cher Dominique,

« Tu viens de me causer la plus grande peine que j’aie ressentie depuis mon veuvage.

« Francisque m’ayant laissée sans nulle fortune, j’étais venue, triste et sans secours, te demander de m’aider dans la difficile tâche d’élever mes nombreux enfants ; et maintenant que ta porte m’est fermée, je ne sais plus que devenir.

« Je ne puis point travailler de mes mains, et mon savoir n’est pas au niveau de celui d’une institutrice.

« Je ne t’en veux pas, et je te garde toujours mon affection, qui ne changera pas. Mais pourquoi me fuir à ce point ?

« Ta sœur
« Béatrix. »

La jeune femme, ayant achevé, pleurait amèrement, quand la porte s’ouvrit, et que parut Cécile. Son visage gai, franc et ouvert, s’altéra subitement devant le chagrin de sa mère ; elle s’approcha, l’enlaça dans ses bras…

— Ma pauvre maman, vous pleurez donc toujours ! dit-elle très tendrement.