Page:Yver - Monsieur Dominique.djvu/65

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nous surtout, nous avons le travail pour partage ; si tu ne sais pas coudre, que feras-tu, quand tu seras grande ?

— J’apprendrai.

— Mais il sera trop tard alors ; et si dès maintenant tu n’es pas habituée au travail, l’avenir arrivé, tu ne pourras, non point apprendre, mais employer ton savoir.

— Ah ! que c’est ennuyeux de travailler !

— J’ai fini, dit à ce moment Cécile ; voudriez-vous me dire si le point est bien fait ?

— Un peu irrégulier, ma fillette, reprit Mme Beatrix ; mais j’y vois des progrès ; maintenant tu peux t’amuser un peu, te distraire avec tes frères.

— Mais, maman, si vous le permettez, je prendrai le travail de Luce, et je l’achèverai d’abord.

— Non, je ne le veux pas ; car Luce est une petite paresseuse, qui me fait de la peine par sa nonchalance ; j’ai peur de ne la voir jamais raisonnable.

Mais Luce, piquée par la bonté de sa sœur, avait repris son aiguille, et, rouge comme une petite pivoine, cousait, le nez sur son ouvrage,