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Page:Yves - La Pension du Sphinx.djvu/112

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« On s’est promptement levée, ce matin, dit-elle à Giuseppa.

— Il fallait bien, répondit sèchement la petite fille.

— Ce n’était pas utile, Giuseppa, puisque je vous à dit que je ne pouvais pas vous emmener aujourd’hui à Paris. »

Les deux mains de l’enfant se crispèrent à la robe noire d’Ogoth qui descendait juste à ce moment, et s’y enfoncèrent comme des griffes de jeune chat.

« Emmenez-moi, vous, au moins, gémit-elle d’une voix déchirante.

— Cela m’est impossible, ma petite amie », répondit tranquillement Ogoth, qui, de ses doigts minces mais nerveux, détacha sa jupe de l’étreinte et poursuivit son chemin dans son ordinaire majesté.

La petite Italienne était suffoquée. Elle vint se poster devant Mme de Bronchelles, et, d’une mine de défi, lui demanda une dernière fois :

« C’est bien décidé, madame, vous ne voulez pas que j’aille avec vous ?

— Ce que j’ai dit une fois est irrévocable, vous le savez bien, Giuseppa. »

L’enfant resta quelques minutes devant la porte