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Page:Yves - La Pension du Sphinx.djvu/161

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Puis, comme il se retournait en entendant bruire la portière derrière lui, il poussa un cri de surprise :

« Ah ! Maréchal ! »

« Monsieur Henri » était là en effet ; le marcher silencieux, habillé d’un deuil très terne, grand au-dessus de la moyenne, et d’une souplesse élégante, cependant, mais désavantagé par son mauvais tailleur. Il était entré comme entrent les personnes qu’on ne remarque pas, et qui ont la vocation de passer dans la vie, comme elles traversent un salon, sans être vues. Il avait su le désastre de son ami, il était accablé à l’égal de Nouvel, et, à peine le petit frère endormi, il était accouru dans sa consternation.

« Mon pauvre Maréchal, commença l’auteur qui avait maintenant des raisons pour être rassérené, il y a bien longtemps que je n’ai pu aller te voir. »

Mais Nouvel n’eut pas le temps de s’excuser, M. Henri l’interrompit.

« Eh ! je sais bien, dit-il, tu avais tes répétitions, c’est moi qui aurais dû venir ; seulement tu sais, le petit m’a tant inquiété !… »

L’écrivain ne sentit pas le reproche involontaire qui existait dans ces mots. Il ne songea pas