Aller au contenu

Page:Yves - La Pension du Sphinx.djvu/268

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

« Quand on frappe à la porte et que vous ouvrez, ce n’est pas être bon, n’est-ce pas ? vous avez agi machinalement.

— Alors c’est machinalement que vous êtes charmante. Venez ! » s’écria Mme de Bronchelles qui, dans le fond, raffolait de cette étrange créature, dont elle était orgueilleuse.

Mais l’écrivain semblait exaspéré, car il en était ainsi chaque fois qu’on approchait d’Ogoth : elle vous échappait en se renfermant sur soi-même.

« Êtes-vous bonne tout de même, mademoiselle Bjoertz ? » demanda-t-il carrément.

Son regard redevint gris de glace après l’étincelle qu’y avait mise le sourire de tout à l’heure, et elle répliqua, un peu froissée de n’avoir pas été traitée avec toute la cérémonie qu’elle aimait :

« La chose est donc bien douteuse que vous m’en posez la question ? Si je suis bonne ? sachez que je n’en sais rien. Personne a-t-il jamais su cela ! Assurément, je ne me sens pas méchante. d’une façon absolue…

— Un jour », repartit Nouvel — et Mme de Bronchelles vit toute la physionomie du jeune romancier absorbée dans son travail ardu d’inquisiteur, tendue vers l’invisible qu’il cherchait à lire en